
Il était une fois, dans un royaume lointain, une jeune fille au cœur pur et au sourire doux, nommée Cendrillon. Sa vie, autrefois remplie de rires et de lumière, avait basculé dans l’ombre depuis la mort de son père. Sa belle-mère et ses deux demi-sœurs, cruelles et vaniteuses, l’avaient réduite à une servante, lui imposant les tâches les plus ingrates. Cendrillon passait ses journées à balayer, nettoyer et cuisiner, tandis que ses mains, autrefois délicates, se couvraient de callosités.
Une lueur d’espoir
Mais malgré les épreuves, Cendrillon gardait une lueur d’espoir dans son cœur. Elle trouvait du réconfort auprès de ses amis les plus fidèles : les petits animaux de la maison, qui la réconfortaient par leur présence et leur affection. Les oiseaux gazouillaient pour elle, les souris dansaient autour de ses pieds, et même le vieux chat ronronnait à ses côtés, comme pour lui rappeler qu’elle n’était jamais seule.
Un jour, une invitation royale arriva au manoir : le prince organisait un grand bal, cherchant à rencontrer celle qui deviendrait son épouse. La nouvelle fit vibrer tout le royaume, et les deux demi-sœurs de Cendrillon, excitées à l’idée de séduire le prince, se préparèrent fiévreusement. Cendrillon, quant à elle, osa à peine rêver. Elle demanda timidement si elle pourrait y aller aussi, mais ses sœurs et sa belle-mère éclatèrent de rire, la raillant et lui disant qu’une servante n’avait pas sa place dans un bal royal.
La magie d’une fée marraine
Le soir du bal, alors que sa belle-mère et ses sœurs partaient dans un carrosse doré, Cendrillon se retrouva seule, les larmes aux yeux. C’est alors qu’une douce lumière apparut, et avec elle, sa marraine la fée, vêtue d’une robe étincelante et portant une baguette magique. « Ma chère enfant, dit-elle d’une voix mélodieuse, tu mérites d’aller à ce bal. Laisse-moi t’aider. »
D’un geste gracieux, la fée transforma une citrouille en un magnifique carrosse, les souris en chevaux élégants, et le vieux chat en cocher. Puis, elle toucha Cendrillon de sa baguette, et ses haillons se changèrent en une robe éblouissante, tissée de soie et de perles, tandis que ses pieds étaient chaussés de délicats souliers de verre. « Mais souviens-toi, lui dit la fée, la magie disparaîtra à minuit. Tu devras être rentrée avant que l’horloge ne sonne douze coups. »
La rencontre avec le prince
Arrivée au bal, Cendrillon entra dans la salle comme une apparition. Tous les regards se tournèrent vers elle, éblouis par sa beauté et sa grâce. Le prince lui-même fut captivé. Il l’invita à danser, et ensemble, ils tournoyèrent sous les lustres scintillants, comme si le temps s’était arrêté pour eux. Cendrillon, pour la première fois depuis longtemps, se sentit heureuse, libre, comme si elle appartenait enfin à ce monde de rêve.
Mais alors que minuit approchait, Cendrillon se souvint de l’avertissement de sa marraine. Elle s’enfuit, laissant derrière elle un soulier de verre. Le prince, désespéré de la voir partir, lança une quête à travers le royaume pour retrouver celle qui avait capturé son cœur. Il essaya le soulier à toutes les jeunes filles, mais aucune ne put le chausser.
Le triomphe de la bonté
Lorsqu’il arriva enfin au manoir de Cendrillon, ses demi-sœurs tentèrent en vain de faire entrer leur pied dans le soulier. C’est alors que Cendrillon, timidement, demanda à essayer à son tour. Malgré les moqueries de sa belle-mère et de ses sœurs, le soulier s’adapta parfaitement à son pied. Le prince, reconnaissant celle qu’il avait tant cherchée, lui demanda de devenir son épouse.
Cendrillon quitta alors sa vie de servitude, emportant avec elle sa bonté et son courage. Elle épousa le prince, et ensemble, ils régnèrent avec amour et justice sur le royaume. Et chaque fois qu’elle regardait le soleil se coucher, Cendrillon se souvenait que, même dans les moments les plus sombres, il suffit d’un peu de magie et de beaucoup de courage pour que les rêves deviennent réalité.
Mon Petit Dico
Vaniteux (adjectif) : Qui a une estime excessive de soi-même, de ses qualités ou de son apparence ; plein de vanité.
Exemple : Il est si vaniteux qu’il passe des heures à se regarder dans le miroir.
Callosité (nom féminin) : Épaississement de la peau, dur et souvent douloureux, causé par des frottements répétés ou une pression prolongée.
Exemple : Les callosités sur ses mains témoignent de son travail manuel intense.
Affection (nom féminin) : Sentiment tendre et durable envers quelqu’un ; attachement, amour.
Exemple : Elle éprouvait une grande affection pour son vieux chien.
Manoir (nom masculin) : Habitation seigneuriale de taille moyenne, souvent située à la campagne, caractéristique de l’époque médiévale ou de la Renaissance.
Exemple : Le manoir, entouré de douves, dominait la vallée verdoyante.
Carrosse (nom masculin) : Voiture hippomobile luxueuse et fermée, utilisée autrefois par les nobles ou les personnages importants.
Exemple : Le carrosse du roi avançait lentement dans les rues pavées.
Marraine (nom féminin) : Femme qui, lors d’un baptême, parrainage ou autre cérémonie, s’engage à soutenir et accompagner une personne (souvent un enfant) dans sa vie spirituelle ou sociale.
Exemple : Sa marraine lui a offert un beau livre pour son anniversaire.